FORMATEUR/INFORMATEUR : FCC ET CACH SAUVENT LA NATION

N’en déplaise aux formalistes et autres rigoristes des lois, l’arrangement entre le FCC et CACH, certainement sur injonction de leurs leaders après leur rencontre de Kingakati, a l’avantage de sauver la Nation de la nouvelle confrontation qui se mettait en place avec les fleurets mouchetés que se brandissaient déjà les communicants des deux camps à travers les médias. Elle permet aussi de faire gagner du temps pour la nomination rapide d’un Premier ministre jusqu’à la formation complète de l’Exécutif pour qu’enfin le pays fonctionne  normalement.

Le débat sur la nomination ou pas d’un informateur pour l’identification de la majorité au Parlement en vue de la nomination d’un Premier ministre est clos. Le Font commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH) ont reconnu que la première plate-forme détient la majorité au Parlement. Dans un communiqué conjoint signé par Néhémie Mwilanya et Jean-Marc Kabund, les deux plates-formes recommandent à l’Honorable sénateur Joseph Kabila, autorité morale du FCC, « d’accomplir les devoirs de sa charge permettant au Chef de l’Etat de procéder à la désignation du formateur du Gouvernement ». Cette tournure de phrase laisse entendre que Joseph Kabila est appelé à présenter, dans les meilleurs délais, le candidat à la nomination comme Premier ministre. Et la seconde recommandation le confirme lorsqu’elle invite le Président de la République à nommer « diligemment » le formateur du Gouvernement.

Pour autant qu’elle semble déroger aux dispositions de l’article 78 de, la Constitution qui prévoir que le Chef de l’Etat constate la majorité au Parlement après consultation de celui-ci (alinéa 1) ou nomme un informateur pour l’identification de cette majorité (alinéa 2), la démarche empruntée par le FCC et le CACH ont l’avantage de faire gagner du temps dans le processus de désignation du Premier ministre en attendant la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Cette démarche conduit, en effet, droit vers la nomination du chef de l’Exécutif puisqu’on allait perdre le temps avec le processus qui doit conduire à l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale dont on sait comment elle est émaillée de conciliabules au sein des plates-formes et regroupements politique. C’est, en effet, après cette mise en place que le Chef de l’Etat devait soit consulter le parlement, soit nommé un informateur pour identifier la majorité.

D’un autre côté, cet arrangement entre le FCC et CACH, certainement sur injonction de leurs leaders après leur rencontre de Kingakati lundi dernier (lire utilement notre article à ce lien : http://congovirtuel.org/wp-admin/post.php?post=1948&action=edit ), a aussi l’avantage de sauver la Nation de la nouvelle confrontation qui se mettait en place avec les fleurets mouchetés que se brandissaient déjà les communicants des deux camps à travers les médias. On avait progressivement l’impression que le FCC tendait à s’imposer sur CACH qui, à son tour, adoptait une démarche de défi face à l’évidence d’une majorité parlementaire que le premier détient indéniablement.

Dans tous les cas, et n’en déplaise aux formalistes et autres rigoristes des lois, tout est à l’avantage de la Nation qui s’en trouve sauvée, pour autant qu’elle devrait pouvoir aller de l’avant comme l’espèrent ardemment les Congolais.

Jonas Eugène Kota

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